Après plusieurs heures, le cerf ne montrait toujours aucune fatigue alors qu'Hubert était rompu. Soudain, le cerf s'arrêta net! Saint Hubert Du nom d'Hubert de Liège (également connu sous le nom de Seigneur Hubert), il est issu de la haute aristrocratie (fils du Duc d'Aquitaine). Hubert est né en Aquitaine entre 656 et 658. Il perdit sa mère à l'âge de deux ans. Il vécut assez librement et de façon mondaine. À douze ans, il accompagna pour la première fois son père à la chasse. Il partageait tout son temps entre les études et la chasse.

Plus tard, Hubert étant si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs de seigneurs. Il se souciait fort peu de la religion, des coutumes chrétiennes et n'adorait aucun Dieu. Il les ignorait simplement. Parcourant toujours la forêt, il était éloigné des querelles ordinaires.
C'est peut-être pour cette raison que dans la population il avait une grande réputation de sagesse. Il était connu pour son intelligence et sa bonté.
Hubert connaissait un grand succès auprès des demoiselles. Il épousa Floribanne, la fille du Roi Dagobert en 682. Son épouse mourut en mettant au monde leur fils Floribert. Suite à cette grande tristesse, il abandonna palais et richesses. Hubert décida de se consacrer à l'église et rejoignit l'Évêque du diocèse de Maastricht. Ce dernier se fait assassiner à Liège en l'an 705. Hubert fut désigné par le Pape de l'époque à succéder à Saint Lambert de Maastricht et devint donc le nouvel Évêque. Il établit sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur une institution religieuse et y transféra ses reliques. En l'an 708, il déménagea également son siège épiscopal de Maastricht à Liège.
Son évêché comprenait le territoire actuel des provinces de Liège, certaines parties des provinces d'Anvers, du Brabant, de Namur et du Luxembourg ainsi que du Limbourg belge et néerlandais. Il vécu la fin de sa vie malade en souffrant d'une terrible douleur que rien ne pouvait le soulager (la gangrène). Il décéda le vendredi 30 mai 727.
Hubert avait une aptitude (des miracles pour certains) à guérir les malades de la rage. Son fils Floribert, qui lui avait succédé comme Évêque de Liège, fera le nécessaire à ce que l'Église reconnaisse les bienfaits d'Hubert et il fut canonisé le 3 novembre 743.
Un siècle après sa mort, en l'an 825, une partie des reliques de Saint Hubert furent données au monastère d'Andage dans l'Ardenne belge. L'abbaye et le village prirent le nom de Saint-Hubert. C'est dans cette région que se développa par la suite la légende de Saint Hubert (voir ci-après).
L'église et le monastère furent pillés et incendiés en 1568. Depuis cette époque on ne sait pas ce que les restes de Saint Hubert sont devenus.
Saint Hubert deviendra le patron des chasseurs (mais aussi des forestier) de presque tous les pays, indépendamment des affinités et appartenances religieuses.
D'ailleurs, bien souvent le qualificatif de "Saint", "Sankt", "Sanctus" ou "St" n'est même pas utilisé. On parle uniquement d'Hubert, Hubertus, Huberto,Uberto, Huberts, Houbert, etc…

La légende de Saint Hubert par René Kaenzig
La légende de Saint Hubert est née au XVeme siècle, plusieurs centaines d'années après sa mort (légende: récit populaire où se mêlent le réel et l'imagination).Le Seigneur Hubert (~656/658 - 727), comme mentionné ci-dessus, était un seigneur célèbre dans toute la Gaule pour son intelligence, sa richesse et sa bonté. Il jouissait d'une renommée des plus flatteuses et d'une grande sagesse. On lui connaissait une grande passion pour la chasse. Hubert était à la chasse pratiquement tous les jours, parcourait la forêt et ne rentrait à son château qu'à la nuit tombée.
Un jour de printemps, plus exactement le jour du Vendredi Saint (676) [dans certains écrits, on parle de Noël de l'an 699], Hubert partit à cheval à la chasse dès les premières heures de l'aurore dans les forêts d'Andage (bois de Champlon, dans l'Ardenne de la Belgique actuelle). Du givre était répandu sur les arbres; du brouillard flottait aux creux des vallons; quelques flocons de neige tombaient. Et comme il commençait à chasser, un cerf dix-cors, entièrement blanc, d'une taille extraordinaire, bondit et s'élança devant lui, l'entraînant dans les profondeurs de la forêt.

Dans une vision de lumière, Hubert vit le cerf blanc avec entre ses bois l'image d'une croix étincelante et il entendit une voix qui lui disait: "Hubert! Hubert! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme?".
Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et interrogea la vision: "Seigneur! Que faut-il que je fasse?". "Vas donc auprès de Lambert, mon évêque à Maastricht" repris la voix. "Convertis-toi. Fais pénitence de tes pêchés, ainsi qu'il te sera enseigné.
Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée".
Hubert répondit: "Merci ô Seigneur. Vous avez ma promesse. Je ferai pénitence, puisque vous le voulez. Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous!".