Les armes sont des objets qui accueillent souvent l’âme d’un chasseur et, du premier coup d’oeil, nous fait percevoir son ambition, ses goûts, sa recherche. Derrière les bois veinés et finement poncés, derrière les aciers bronzés, derrière les gravures qui décorent les bascules, il y a la profonde influence d’une technique dont les rudiments ont été acquis avec les premiers silex transformés en quelques coups de percuteur. Depuis, le progrès s’est sans cesse affirmé et repose aujourd’hui sur des choix technologiques, sur des idées originales, sur des réalisations qui font renaître une émotion que, quelquefois, nous tenons pour acquise.

Lorsqu’une idée naît, elle doit pouvoir être réalisée et mise à la portée du plus grand nombre. Pour y parvenir, des moyens de calcul et de conception au plus haut niveau, des parcs importants de centres d’usinage qui abritent les plus récentes machines cinq axes sont devenus nécessaires et même indispensables. Mais ces machines ne sont rien sans la « patte » du maître-armurier qui, d’un bédane précautionneux, copeau par copeau, crée la ligne d’un tonnerre et affine sans l’affaiblir tel renfort, telle palmette.

Les bois choisis cachent des petites merveilles d’ajustage et de précision. Qui devinerait que, dans une longuesse délicatement veinée, finement quadrillée se cache une discrète révolution qui garantit que, balle après balle, saisons après saisons, les groupements de deux canons indépendants l’un de l’autre demeureront serrés et précis sans cesser d’être réglables ?

C’est aujourd’hui possible, avec le nouvel express superposé S12, sobre et performant.